Il pensait pouvoir se dépêtrer d’un possible procès pour trafic d’influence et corruption. Finalement, la Cour de cassation ouvre la voie au procès de Nicolas Sarkozy.
Ce mardi 22 mars, la Cour de cassation a validé les écoutes entre l’ancien président de la République et son avocat Thierry Herzog. La mise en examen de l’ancien chef de l’Etat pour corruption et trafic d’influence est donc maintenue. Voilà qui éloigne Nicolas Sarkozy de la primaire des Républicains et d’une possible candidature au scrutin présidentiel de 2017. Il faut dire que le prédécesseur de François Hollande n’avait pas encore annoncé qu’il était candidat. Sarkozy redoutait certainement ce retournement de situation…
Que révélait ces écoutes ? Nicolas Sarkozy évoquait, avec Thierry Herzog, un magistrat à la Cour de cassation, Gilbert Azibert. L’ancien président affirmait pouvoir intervenir pour faire obtenir à ce dernier un poste à Monaco. Avec, en échange, la possibilité d’obtenir des informations sur l’affaire Bettencourt. Les avocats de Nicolas Sarkozy menacent de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme. Le pôle financier du parquet national financier a, lui, trois mois pour faire ses réquisitions. C’est l’importance du possible trafic d’influence qui a rendu les écoutes légales. La campagne pour les primaires risque donc de ne pas être simple pour le président des Républicains, qui va devoir jongler entre ses meetings et ses convocations devant les juges.