Pour le vice-président du Parti eurosceptique Alternative pour l’Allemagne (AfD), l’Islam n’est pas compatible avec la constitution allemande. Il l’explique dans une interview.
Lors de son entretien avec le magazine en ligne Sputnik, Alexander Gauland, vice président du parti d’extrême droite allemand AfD — qui avait réalisé, lors des élections régionales de mars dernier, une poussée importante —, donne sa vision de l’Islam. Après avoir évoqué son admiration pour la laïcité à la française, il affirme que son parti affirme que l’Islam est incompatible avec la constitution allemande. Alexander Gauland estime qu’il faut aujourd’hui interdire les symboles musulmans en Allemagne, comme le hijab ou les appels à la prière.
Lors de son interview, Alexander Gauland affirme que « l’Islam est une religion qui ne préconise pas de barrière entre la religion et la société. Si on regarde le Coran, la vie du prophète Mahomet et la charia, on y trouve des règles de vie d’Etat et de vie en société. Ce n’est pas l’objectif de la religion, et pourtant l’Islam cherche à réglementer ces aspects de la vie. » « C’est pour cela que son existence dans le cadre d’une constitution démocratique est impossible », conclut le vice-président d’Alternative pour l’Allemagne.
L’extrême droite allemande gagne en popularité
Les musulmans sont environ 4 millions en Allemagne. Si le vice-président de l’AfD assure qu’il n’a « pas de problème avec ceux qui pratiquent l’Islam dans leur vie privée », il exprime tout de même un certain scepticisme vis-à-vis de la religion musulmane : « Il faut bien comprendre ce que demande l’Islam officiel », dit-il. Alexander Gauland estime que la laïcité en France permet aux musulmans de « s’intégrer dans la société. » En Allemagne, déplore-t-il, « l’Etat prélève les impôts religieux et puis les distribue aux Eglises. Il y a des éléments d’union (entre l’Eglise et l’Etat, ndlr), c’est vrai. Mais l’islam est politisé par définition. Khamenei l’a très bien expliqué : ‘Soit l’islam est politisé, soit il n’existe pas’, ce qui montre tout la problématique. »
Les derniers sondages de l’institut en Allemagne montrent la popularité grandissante de l’extrême droite, AfD bénéficiant d’un taux de satisfaction de 14 %, alors que la popularité d’Angela Merkel s’étiole, atteignant péniblement les 33 %.