Comme il l’avait annoncé, dans l’affaire Tariq Ramadan, Me Emmanuel Marsigny voulait demander le dessaisissement du service enquêteur. L’avocat avait déploré, lors du refus de sa demande de mise en liberté de son client, « le manque d’objectivité et d’impartialité de l’ensemble de la chaîne pénale – policiers et magistrats – impliquée dans cette affaire. » Le parquet du tribunal de grande instance de Paris a finalement répondu à l’avocat avant que ce dernier ne fasse la demande officielle de dessaisissement.
Ce mardi 15 mai, le parquet indique dans une communication que, dans l’information judiciaire ouverte contre Monsieur Tariq Ramadan pour des faits de viols, les magistrats instructeurs saisis demandent « d’éviter la propagation d’informations parcellaires ou inexactes », conformément aux dispositions de l’article 11 alinéa 3 du code de procédure pénale.
Le parquet indique que, « compte-tenu de l’importance des investigations restant à réaliser liées au nombre de victimes présumées, de témoins à entendre, de la multiplicité et de la diversité des actes d’enquête, de la technicité des éléments parfois anciens à recueillir, et d‘un grand nombre d’investigations devant être réalisées à l’étranger, les juges d’instruction ont décidé de saisir de la poursuite des investigations, au sein de la DRPJ, la Brigade Criminelle. »