« La liberté, ce n’est pas de bénéficier des allocations chômage pour partir deux ans en vacances. » Lorsqu’il s’agit de montrer qu’Emmanuel Macron n’est pas le « président des riches », il ne faudrait pas trop compter sur le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner. L’ancien maire de Forcalquier a fait, lundi, du Laurent Wauquiez dans le texte : quand le Républicain dénonçait le « cancer de l’assistanat », Castaner parle, lui, « des droits et des devoirs » des Français qui touchent les allocations chômage.
Car pour le porte-parole du gouvernement, « la liberté, ce n’est pas de bénéficier des allocations chômage pour partir deux ans en vacances. » Cette nouvelle sortie d’un membre de l’équipe Macron gâche les efforts de réhabilitation de l’ancien président de la République. Accusé de mépris de classe après avoir utilisé des termes comme « fainéants », des « gens qui ne sont rien » ou des « illettrées », Emmanuel Macron a tenté, lors de son premier entretien télévisé en tant que président de la République, d’étouffer le feu de la polémique en dénonçant des propos « sortis de leur contexte. » et d’assumer jusqu’au bout ces propos. Le président a dû oublier dans quelles conditions lui et sa majorité parlementaire ont été élus.
Castaner, lui, a décidé de prendre les critiques de haut en répondant sur Twitter : « Un petit message à tous les professionnels de la polémique, (…) je voudrais rappeler ce que j’ai dit hier. J’ai réaffirmé cette liberté nouvelle que nous voulons créer avec le droit universel au chômage pour ceux qui démissionnent.. J’ai rappelé qu’effectivement ce droit nouveau impliquait des devoirs, notamment celui de construire un projet professionnel », écrit le porte-parole du gouvernement. La polémique est close… jusqu’à la prochaine.
Entre temps, le président du Medef, Pierre Gattaz, qui se disait « sur un nuage » depuis l’élection d’Emmanuel Macron et qui avait promis de nombreuses créations d’emploi suite au cadeau fiscal du gouvernement Valls, vient de déclarer à son tour qu’il voudrait pouvoir contrôler les chômeurs « tous les jours. » Les millions de précaires témoins de l’évasion fiscale apprécieront.