« A partir d’aujourd’hui, des licences pour jouer de la musique et des spectacles vivants dans tous les restaurants du royaume seront octroyées », a déclaré le 22 janvier le directeur de l’Autorité générale pour le divertissement et conseiller à la Cour royale, Turki Al-Sheikh.
Les spectacles d’improvisation et les stand-ups seront aussi autorisés. Le sheikh a également répertorié plusieurs événements que le royaume souhaite organiser en 2019 comme des courses automobiles, des spectacles de magie et de théâtre, des jeux télévisés, des séances de cinéma en plein air… L’Arabie saoudite souhaiterait ainsi figurer parmi les 10 premières destinations mondiales du divertissement et attirer les touristes, rapporte Middle East Eye.
Mais comme le rappelle le média, si le gouvernement saoudien organisait les concerts des Black Eyed Peas et de Nelly l’année dernière, il réprimait par la même occasion militants, intellectuels et féministes et effectuait de nombreuses arrestations. Récemment, l’Arabie saoudite a également demandé à Netflix de retirer une vidéo de l’humoriste Hasan Minhaj, qui critiquait le royaume. Sans oublier que plusieurs militantes des droits des femmes ont été torturées dans des prisons saoudiennes.
Le prince hériter Mohamed Ben Salmane a multiplié les annonces depuis l’année dernière pour donner une image plus progressiste du pays, notamment auprès des occidentaux. Des annonces symboliques qui cachent une plus sombre réalité.
L’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi le 2 octobre dernier, commandité par le royaume, a compromis cette stratégie de communication de MBS. Avec cette nouvelle annonce, l’Arabie saoudite tente encore une fois de faire oublier sa facette ultra-conservatrice.
Il y a quelques mois l’autorisation des femmes à conduire avait fait grand bruit. Mais des réformes plus profondes se font attendre. Les Saoudiennes souhaitent toujours pouvoir voyager, travailler, ou encore se faire soigner sans être sous la tutelle des hommes.