Le tribunal correctionnel de Nanterre a rendu sa décision hier. L’Union des associations musulmanes de Clichy (UAMC) a été condamnée à 5 000 euros d’amende pour les 34 prières de rues ayant eu lieu entre le 24 mars et le 10 novembre 2017.
Son président, Mohand Kazed, devra lui aussi s’acquitter d’une amende de 5000 euros. Les prévenus ont également été condamnés solidairement à verser à la ville 17 000 euros de dommages et intérêts (500 euros par prière de rue) pour les préjudices subis.
Ces prières s’étaient déroulées en signe de protestation contre l’expulsion des fidèles de leurs locaux de la rue d’Estienne-d’Orves, mis à disposition par l’ancien maire de la ville, Gilles Catoire (PS).
L’association avait déclaré préalablement en préfecture ces manifestations, mais l’avocat, Arié Alimi, a reconnu que les déclarations n’ont pas été faites dans les temps.
Ces prières de rue, a rappelé la présidente, auraient bloqués partiellement la circulation sur le boulevard et entraîné diverses perturbations à l’ordre public selon la mairie, à l’origine de la poursuite en justice.
Le président de l’UAMC va faire appel. Le maire a quant à lui estimé le jugement rendu « tout à fait logique ». Il a indiqué qu’il souhaitait vouloir remettre les sommes octroyées par le tribunal aux associations musulmanes de sa commune.