Selon le ministère de l’Education et des cultes qui supervise ce projet de longue date, le gouvernement doit approuver « en avril » la nomination de l’imam, choisi par le conseil d’administration de la mosquée.
La mosquée devrait ensuite ouvrir ses portes d’ici « le mois de mai », a indiqué une source ministérielle.
Pour Leftéris Papayannakis, vice-maire d’Athènes pour les migrants et les réfugiés, « les travaux ont bien progressé » et « la mosquée sera opérationnelle d’ici cet été ».
Doté d’un budget de 946.000 euros pour 500m2 et une capacité de 350 personnes, le bâtiment qui ne disposera pas de minaret est construit à Elaionas, un ex-quartier industriel de la capitale.
Les travaux avaient commencé en 2017 mais de nombreux retards administratifs ont empêché son achèvement.
Le chantier est jusqu’ici couvert des tôles et c’est impossible de suivre l’avancée des travaux.
Les autorités ont peur des attaques racistes, surtout du parti néonazi Aube dorée qui avait dans le passé manifesté contre ce projet.
« Il y a une protection spéciale de l’ouvrage (…) les attaques racistes se sont multipliées ces derniers mois à travers le pays », a expliqué à l’AFP Leftéris Papayannakis.
Athènes est la dernière capitale de l’Union européenne sans mosquée officielle, et de nombreuses mosquées officieuses ont été reconnues ces dernières années par le gouvernement pour répondre aux besoins de culte d’une communauté musulmane de près de 300.000 personnes.
Des mosquées existent dans le nord-est du pays, dans la région de Thrace frontalière avec la Turquie, où vit une minorité musulmane de souche turque.
Le projet de construction d’une mosquée à Athènes date d’au moins deux décennies. A l’époque un projet dans la perspective des jeux Olympiques d’été de 2004 à Athènes avait été ajourné sur fond de réticences de l’Eglise orthodoxe de Grèce.