Dans une conférence tenue tôt ce matin, Mark Rowley, chef de l’unité antiterroriste de Scotland Yard, a annoncé que l’enquête sur l’attentat qui a visé les abords du Parlement londonien hier après-midi s’est étendue non seulement à la capitale mais aussi à Birmingham et à d’autres villes du Royaume-Uni. Il a indiqué par ailleurs que l’assaillant n’a pu être identifié, ni deux des trois victimes qui ont finalement succombé à leurs blessures. Quelques heures plus tôt, plusieurs médias britanniques avaient rapporté une descente de police dans un appartement de Birmingham, au nord de l’Angleterre, la nuit dernière, intervention qui s’est soldée par diverses arrestations.
Enquête à Londres et à Birmingham
Birmingham est réputée pour être l’une des villes qui abritent le plus grand nombre d’islamistes britanniques : Mohamed Abrini, un des auteurs des attentats de Bruxelles et de Paris, y résidait. Si la deuxième ville anglaise est sous le feu des projecteurs, c’est parce que la police privilégie la thèse du « terrorisme islamiste » dans cet attentat qui s’est produit un an jour pour jour après celui de la capitale belge. Pour l’heure, ce que l’on sait de l’attentat d’hier est qu’un automobiliste, décrit comme barbu et vêtu de noir, a renversé des piétons qui marchaient sur le pont de Westminster, face au palais éponyme et à Big Ben, puis a poignardé un agent de police qui lui avait barré l’accès au Parlement. Malgré les supputations de Scotland Yard, aucune organisation n’a revendiqué l’attaque, dont le bilan officiel s’établit ce jeudi matin à quatre morts – dont le suspect – et une quarantaine de blessés. Un bilan qui place cette attaque comme la plus meurtrière depuis les attentats-suicides du 7 juillet 2005, qui avaient fait 56 morts dans les transports londoniens, y compris les quatre kamikazes, et a été revendiqué par Al Qaïda.