Après le « blackface » d’Antoine Griezmann, la polémique continue avec la « Nuit des Noirs », organisée depuis des décennies dans le cadre du carnaval de Dunkerque. Lors de cette nuit, les participants se griment en noir, portent des colliers d’os et une jupe en raphia.
Le samedi 10 mars 2018, ce bal célébrera ses 50 ans. Si cette fête n’est pas annulée entre temps, la Brigade antinégrophobie, collectif antiraciste qui dénonce les formes de « racisme d’Etat » en France, compte bien s’y inviter.
« Ainsi ce sera pour nous l’occasion de rappeler aux organisateurs/trices que notre couleur de peau n’est pas un déguisement, et que le Blackface ressuscite les années les plus pâles de la #NégrophobieStructurelle à l’origine de l’humiliation et de la mort de nombreux/ses noir.e.s », écrit le groupe sur sa page Facebook.
Les adeptes de ce bal se défendent de tout racisme. Ils estiment que c’est une tradition culturelle. «Le déguisement est enfilé depuis l’avant-guerre, inspiré des meneurs de revue de Joséphine Baker», expliquent-ils dans La Voix du Nord.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux personnes fustigent la pratique du «black face », reconnue comme raciste aux Etats-Unis et que le CRAN en France condamne aussi fermement. Sur Twitter, des internautes demandent également une annulation de cette nuit, s’exprimant avec le hashtag « #Dunkerqueraciste ». Depuis, « les Noirs » ont décidé de fermer la page Facebook consacré à l’événement.