La famine guette la capitale syrienne et sa banlieue est déjà en situation de sévère malnutrition. Rebelles et militaires affament la population les cas de malnutrition chez les enfants ont presque doublé ces deux derniers mois dans une clinique de banlieue assiégée par les forces gouvernementales syriennes depuis 2013. Le constat effectué par Reuters est inquiétant : « Nous n’avons pas d’enfants en bonne santé. La raison principale est le manque de nourriture et la malnutrition », indique le docteur Amani Ballour, un pédiatre, à l’agence de presse qui cite le cas de Hala al-Nufi qui, à 2 ans et demi, ne pèse même pas cinq kilos.
« Nous n’avons pas d’enfants en bonne santé » Dr Amani Ballour
Selon l’Unicef, au moins 1 200 enfants de la Ghouta orientale souffriraient de malnutrition, auxquels s’ajoutent 1 500 autres enfants en danger. L’organisation internationale s’inquiète d’une « catastrophe sanitaire. » La faute à la guerre qui se déroule dans cette zone et à l’armée qui a coupé les différentes voies de la ! qui arrivaient autrefois via des tunnels souterrains. Les 300 000 personnes désormais totalement enclavées risquent leur vie.
Surtout que l’hiver arrive et, indiquent les travailleurs humanitaires, les prix ne cessent de grimper alors que les stocks s’épuisent : un kilo de sucre coûte désormais plus de dix dollars américains, soit près de quatorze fois le prix habituel. Sans lait pour les bébés, sans nourriture, les habitants envisagent désormais de passer de l’autre côté de la ligne de front. Une solution qui n’est pas sans risques. Et l’accord de cessez-le-feu signé avec les rebelles de la Ghouta est passé presque inaperçu sur le terrain. L’Unicef réclame un accès humanitaire et réclame des dons, sous peine de voir la situation devenir irréversible.