François Fillon a décidé de maintenir sa candidature à l’élection présidentielle, et ce malgré sa convocation devant les juges en vue d’une mise en examen le 15 mars prochain. Dans la foulée, Bruno Le Maire a démissionné de ses fonctions de représentant pour les affaires européennes et internationales. La cause ? Une promesse non tenue par François Fillon, qui avait assuré sur TF1 qu’il retirerait sa candidature en cas de mise en examen. Selon l’ancien ministre de l’Agriculture, « la parole donnée est indispensable à la crédibilité de la politique. Elle est la condition nécessaire pour mener sereinement les efforts de redressement de la France. » Bruno Le Maire d’ajouter : « En accord avec mes principes, je démissionne donc de mes fonctions de représentant pour les affaires européennes et internationales de la campagne. »
La démission de l’ancien ministre de l’Agriculture a déclenché une réaction en chaîne au sein de l’équipe de campagne du candidat de la droite. De nombreux élus et cadres de droite comme du centre ont annoncé leur retrait. Les deux directeurs adjoints de campagne, Sébastien Lecornu et Vincent Le Roux, on eux aussi quitté le navire, le premier affirmant n’être « plus à même de remplir (ses) fonctions », et le second estimant qu’« une campagne présidentielle est un engagement, un partage total et une osmose avec l’homme et les idées que vous servez. Si vous estimez que vous ne pouvez plus être efficace, vous devez partir. » De son côté, l’Union des démocrates et indépendants (UDI) a annoncé la « suspension » de sa participation à la campagne de FIllon, en attendant que le bureau exécutif se réunisse pour trancher. Comment François Fillon peut-il convaincre les Français, alors qu’il ne fait plus l’unanimité dans son propre camp ?