A l’occasion de l’Aïd-el-Kebir, qui aura lieu mi-septembre, la région de Bruxelles s’organise et s’apprête à mettre en place un abattoir agréé pour le sacrifice des moutons.
A peine l’Aïd El Fitr passé, et avec deux mois d’avance, à Bruxelles, on commence à organiser l’Aïd El Kebir. Prévue aux alentours du 12 septembre prochain, cette fête nécessite de la préparation. Notamment parce que les musulmans seront nombreux à acheter un mouton. Or, il s’agit pour les autorités belges de « permettre aux Bruxellois de confession musulmane de vivre leur foi » mais aussi, de veiller au « respect de la législation belge et européenne en matière de bien-être animal », explique le cabinet du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort. Et pour ce faire, la région de Bruxelles-capitale va mettre en place un abattoir agréé.
2 500 moutons sacrifiés sous le contrôle des autorités
Chaque année, des abattoirs clandestins sont démantelés par les autorités, en France et en Belgique particulièrement. L’enjeu, pour les autorités locales, est donc d’agir au maximum avec les autorités religieuses. La région de Bruxelles-capitale collabore ainsi avec l’Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB) et l’Union des Mosquées de Bruxelles. L’enjeu est de taille : l’abattage sans étourdissement préalable sera autorisé dans cet établissement agréé, alors qu’une loi récente prévoit, en Belgique, « l’interdiction, à l’horizon 2020, de l’abattage des animaux sans étourdissement ». L’abattoir agréé agira pendant trois jours alors que les opérations se dérouleront « dans des conditions sanitaires optimales ». Près de 2 500 moutons seront ainsi sacrifiés dans de parfaites conditions sanitaires. L’occasion également pour les autorités d’inciter aux dons. En effet, la région et les communes précisent que les dons aux plus nécessiteux et aux associations caritatives peuvent être une alternative à l’abattage rituel.