Après l’agression violente dont a été victime le jeune Théo, les rapports entre la population, particulièrement dans les zones dites « sensibles », et la police sont au cœur du débat. Dans ce contexte, le gouvernement va lancer, dès demain, l’expérimentation de l’enregistrement vidéo obligatoire lors des contrôles d’identité. Le principe est simple : chaque policier en patrouille sera muni d’une caméra-piéton fixée à sa poitrine, chaque contrôle sera filmé et enregistré. Les images seront détruites dans un délai de six mois maximum et leur consultation passera obligatoirement par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Déjà testées en 2013, près d’un millier de caméras individuelles ont été mises en service dans la police, la plupart dans les zones de sécurité prioritaires (ZSP). Selon le ministère de l’Intérieur, ces caméras contribueraient « très largement au bon déroulement des interventions par la traçabilité qu’elles permettent. » De son côté la Direction de la police nationale avait salué l’effet « modérateur, unanimement constaté par les fonctionnaires. » En plus d’éviter certaines bavures policières, cette mesure pourrait faire diminuer les plaintes pour « outrage à agent » qui, selon l’Inspection générale de l’administration (IGA), sont « récurrentes » et parfois « illégitimes. »
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