« ShareTheMeal ». C’est sous cette application – qui signifie « Partage(z) le repas » en français et qui a évidemment donné son nom à un hashtag Twitter – que le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a lancé une vaste campagne de collecte de fonds pour prévenir la famine au Yémen et pour venir en aide aux enfants réfugiés ou « en situation de vulnérabilité », qu’ils soient originaires de Syrie ou du Liban. « Le Ramadan est une période au cours de laquelle les familles musulmanes, dans le monde entier, se réunissent pour partager leur repas. Avec l’application ShareTheMeal, les utilisateurs ont la possibilité de procurer des aliments vitaux et de permettre ainsi à d’autres personnes de partager des moments de joie et de convivialité », explique le texte du communiqué officiel.
Un million de repas partagés au Soudan du Sud
Le directeur exécutif du PAM, David Beasley, a commenté cette initiative en précisant que par le biais de ShareTheMeal, « tout un chacun peut imprimer sa marque et faire une différence dans la vie des nos frères au Yemen, en Syrie et au Liban ». « Ce que nous faisons tous ensemble sauve et change des vies, petit à petit », a-t-il poursuivi. Concrètement, les personnes séduites par le projet sont invitées à télécharger l’application sur leur appareil mobile, par le biais duquel ils peuvent faire des dons d’un montant minimum de 40 centimes d’euros, soit la somme nécessaire « pour nourrir un enfant pendant une journée », dixit la présentation de ShareTheMeal sur le store. Si la destination du don peut être choisie, le PAM avertit que les pays prioritaires, dans un premier temps, seront le Yémen et le Liban. Ce type de campagne constitue un virage majeur dans la stratégie de financement du PAM, basée jusqu’à présent sur « les contributions volontaires de gouvernements et de personnes morales et physiques ». En se tournant vers les internautes et en mettant en évidence la modestie des dons demandés, le PAM espère renflouer ses caisses pour mener à bien sa mission d’assistance humanitaire. L’application a d’ailleurs déjà été utilisée au profit du Soudan du Sud, ravagé par la guerre civile, où « environ un million de repas ont pu être partagés par les utilisateurs en un mois ».