Vendredi dernier, le prince héritier saoudien était en visite en Chine, où il a été accueilli par le vice premier ministre chinois Han Zheng. A cette occasion, Pékin et Ryad ont signé des accords importants concernant la production d’énergie, l’industrie chimique et le commerce électronique.
Mais la question des camps où sont enfermés plus d’un million de musulmans ouïghours, a vite été évacuée par MBS.
« La Chine a le droit de prendre des mesures antiterroristes et anti-extrémistes pour préserver la sécurité nationale », a déclaré le prince saoudien à la télévision chinoise.
Le président chinois Xi Jinping Xi a même appelé à des efforts conjoints pour lutter contre l’extrémisme, la déradicalisation et le terrorisme.
« L’Arabie saoudite le respecte et le soutient et souhaite renforcer la coopération avec la Chine », a ajouté Mohammed Ben Salmane à ce propos.
Le World Uyghur Congress basé en Allemagne, a dénoncé ce silence saoudien, équivalent à un soutien tacite aux « aux flagrantes violations des droits en Chine ».
« Pour les Saoudiens, il semble y avoir des raisons claires pour ne pas faire de vagues sur la question ouïghoure », souligne à Associated Press Michael Clarke, du National Security College.
En effet, la Chine est devenue depuis quelques années le principal partenaire commercial de l’Arabie saoudite.
Au cours de sa visite, MBS a notamment signé un accord sur une joint-venture saoudienne, d’une valeur de plus de 10 milliards de dollars, visant à développer un complexe de raffinage et de pétrochimie dans la province du Liaoning (nord-est).