Le pape François, en visite dans le Caucase, a souligné la bonne entente qui existe entre catholiques et musulmans en Azerbaïdjan, où le mufti a aidé à financer une église à Bakou.
La visite du pape François, ce week-end, dans le Caucase, a été l’occasion de montrer que, dans les pays musulmans, Islam et catholicisme peuvent cohabiter sans problème. Voire s’entraider. C’est le cas en Azerbaïdjan, où le souverain pontife a terminé son séjour caucasien, après avoir été froidement accueilli par les autorités de l’Eglise orthodoxe en Géorgie. En Azerbaïdjan, où l’Islam est la religion principale depuis le VIIe siècle, les catholiques ne représentent que 0,01 % de la population. Il s’agit de l’une des plus petites communautés catholiques du monde. Ils ne seraient, selon le Vatican, que 570 — dont 200 Azerbaïdjanais — à pratiquer le catholicisme romain, alors que l’on compte environ 2 000 mosquées dans le pays.
Un « petit troupeau » qui vit en harmonie avec les musulmans
Du côté des catholiques, la communauté est donc très mince. L’Eglise locale ne compte qu’une seule paroisse, où officient sept prêtres. « Vous êtes un petit troupeau si précieux aux yeux de Dieu », a indiqué le pape François lors d’une messe qui a rassemblé la quasi totalité des fidèles catholiques d’Azerbaïdjan. Un troupeau qui vit en parfaite harmonie avec la majorité chiite du pays. Le grand Mufti du Caucase, Allahs Hukur Pashazade, a d’ailleurs participé au financement de l’église catholique de Bakou il y a près de dix ans. Le pape n’a pas hésité à vanter les relations apaisées entre les différentes communautés du pays : « Je souhaite vivement que l’Azerbaïdjan continue sur la route de la collaboration entre les diverses cultures et confessions religieuses », a-t-il dit lors d’un second discours au centre culturel Heydar Aliev.