La montée de l’antisémitisme liée à un ‘communautarisme islamique’ semble de plus en plus, et de façon regrettable, faire sens commun.
Le 15 février dernier, le député Eric Ciotti affirmait que les élèves juifs sont chassés de l’école publique en Seine-Saint-Denis à cause du fondamentalisme islamique des quartiers. Puis Dorothée Moureaux, élue du 77 appelait il y a quelques jours à « mettre au pas les musulmans », estimant qu’ils sont « les premiers à insulter les juifs ».
Mercredi, c’était au tour de Manuel Valls, pourtant désormais candidat à la mairie de Barcelone, de rejeter la faute sur les musulmans.
L’ancien Premier ministre a jugé que l’antisémitisme « vient aussi de nos banlieues » et que celui-ci est « ancré dans la culture musulmane ».
« Il y a, au cœur même de l’islam, cette maladie qui ronge l’islam, qui est l’antisémitisme, la haine d’Israël », a souligné l’homme politique sur RTL.
Il a invité à « ne rien laisser passer », notamment en fermant « les mosquées où il y a ces prêches » (antisémites).
Dans un communiqué publié aujourd’hui, le Conseil français du culte musulman a vivement réagi à ces attaques.
Il « dénonce avec force les propos tenus par un ancien Premier Ministre qui jette sans retenue l’opprobre sur tous les musulmans de France ».
« Le CFCM en appelle aux plus hautes autorités pour faire taire ces aventuriers de la haine mus par des agendas électoraux, qui en l’espace de quelques jours désignent les musulmans comme les coupables de la montée de l’antisémitisme dans notre pays », ajoute également l’organisation présidée par Ahmet Ogras.