« Puisque les Palestiniens ne sont plus disposés à parler de paix, pourquoi devrions-nous leur verser des paiements massifs à l’avenir ? » En un tweet, Donald Trump a une nouvelle fois jeté de l’huile sur le feu au Proche-Orient. Le président américain indique que les Etats-Unis couperont leur aide à l’Autorité palestinienne si celle-ci refuse de négocier « un traité de paix avec Israël attendu depuis trop longtemps. »
Le président Trump estime que les Palestiniens manquent de « reconnaissance » et de « respect » aux Etats-Unis, alors que ceux-ci paient « des centaines de millions de dollars par an. » En 2016, l’agence de développement (USAID) des Etats-Unis a versé 319 millions de dollars d’aide à l’Autorité palestinienne.
…peace treaty with Israel. We have taken Jerusalem, the toughest part of the negotiation, off the table, but Israel, for that, would have had to pay more. But with the Palestinians no longer willing to talk peace, why should we make any of these massive future payments to them?
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 2 janvier 2018
L’année commence donc par des menaces. Après la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme étant la capitale d’Israël et l’annonce du transfert de l’ambassade US, Donald Trump attise donc encore un peu plus les flammes.
Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a répondu au président américain : « Jérusalem est la capitale éternelle de l’Etat de Palestine et n’est pas à vendre pour de l’or ou des milliards. » Avant de rappeler que la Palestine n’est pas opposée à des négociations de paix, à condition qu’elles soient « fondées sur le droit international et les résolutions » de l’ONU. Du côté de l’OLP, on indique qu’on ne « cédera pas au chantage » du président américain.