Lors d’un discours, le ministre israélien de l’Education a quasiment exhorté son pays à annexer la Cisjordanie par tous les moyens possibles, notamment par la violence.
Il ne veut plus de « concessions » et estime que les Israéliens doivent « donner (leurs) vies » pour étendre (un peu plus) la souveraineté d’Israël en Cisjordanie. Le ministre israélien de l’Education, Naftali Bennett, qui fait partie de la droite dure en Israël, a affirmé, lors d’un discours pendant une conférence, que « le chemin de la division a échoué » en ce qui concerne la Cisjordanie. « En ce qui concerne la terre d’Israël, nous devons passer des positions à l’action », a-t-il ajouté, précisant que l’annexion de la Cisjordanie permettrait de « réaliser le rêve que la Judée-Samarie fasse partie de la souveraineté de l’Etat d’Israël. » Un discours offensif, voire guerrier, alors que la construction annoncée d’une colonie juive de 300 logements en Cisjordanie irrite les Etats-Unis.
« Nous devons donner nos vies »
« Nous devons agir aujourd’hui et donner nos vies », a affirmé sans sourciller le ministre israélien, estimant que « nous n’avons pas le droit de diviser cette terre. Ni avec des mots, ni avec des actions, ni avec un cautionnement silencieux, ni avec des excuses discrètes. Ni avec des politiciens et ni avec des juristes. » Un appel clair et net à prendre les armes. Mais également un signal fort envoyé à la gauche israélienne, qui a déposé des pétitions à la Cour Suprême, pour demander la suppression des avant-postes construits en Cisjordanie, indique le journal local Haaretz. Cette gauche est représentée, a affirmé le ministre, par « ceux qui ne voient pas la colonisation en terre d’Israël avec bienveillance. » Ils ont, assure-t-il, « abandonné l’âme du peuple d’Israël. »