Ils veulent « repousser les envahisseurs islamistes. » Mais en attendant que nos dirigeants arrêtent d’être « les valets du nouvel ordre mondial », Civitas lance une « armée priante. » Le samedi 28 avril prochain, l’association intégriste catholique — qui avait changé il y a deux ans ses statuts pour devenir une formation politique et ainsi tenter de « rechristianiser la France » — participe à la « journée du Rosaire aux Frontières. » Qu’est-ce que le Rosaire aux Frontières ? Pour appuyer son propos, Civitas cite… les paroles de l’archange Saint Michel à Sainte Jeanne d’Arc : « Il y a grande pitié au royaume de France. »
Civitas se demande « où trouver du réconfort dans un pays où chaque année 200 000 enfants sont tués dans le ventre de leur mère, où les cerveaux de nos enfants sont broyés par une éducation nationale qui ne souhaite que les transformer en individus déracinés, coupés de tout déterminisme, où l’avenir pour nos jeunes est au chômage longue durée ou à un emploi avilissant et sous-payé, agrémenté d’une vie sentimentale et familiale chaotique, le tout dans un environnement étranger, hostile et immoral, et où l’avenir pour nos anciens se résume à une capsule qui les enverra doucement ‘ad patres. »
Alors, samedi, l’heure sera à la résistance. Car selon Civitas, il faut agir et vite : « Nous refusons de mettre 700 ans, comme les Espagnols, pour retrouver nos terres et nos églises », assurent les organisateurs du Rosaire aux Frontières qui prévoient une « profession publique de (leur) foi » et de « demander l’aide du ciel dans (leurs) difficultés. » Dans 75 villes de France, Civitas appelle à sortir les chapelets et à rejoindre « l’armée priante comme à Lépante », qui avait été le théâtre d’une bataille navale entre les forces armées de la Sainte Ligue du pape Pie V et celles de l’Empire ottoman.