C’est une bombe que vient de lancer le Washington Post. Selon le journal américain, qui cite des responsables du renseignement américain, « les Emirats arabes unis ont orchestré le piratage des sites d’information et réseaux sociaux du gouvernement qatari afin de publier de fausses déclarations attribuées à l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, à la fin du mois de mai. » Ce sont ces déclarations supposées qui avaient déclenché la crise diplomatique entre le Qatar et ses voisins. Après la publication de ces déclarations sur le Hamas et sur l’Iran, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis (EAU), le Bahreïn et l’Egypte avaient immédiatement interdit tous les médias qatariens sur leur sol, avant de rompre leurs relations avec le Qatar et d’entamer un boycott commercial.
L’Arabie saoudite et l’Egypte également impliquées
Evidemment, après la sortie de ces révélations, l’ambassadeur aux Etats-Unis des EAU, Youssef al-Otaiba, a affirmé dans un communiqué que l’article du Washington Post était « faux ». « Les Emirats arabes unis n’ont aucun rôle dans le prétendu piratage décrit dans l’article », a indique l’ambassadeur, qui ajoute que le Qatar « incite à la violence, encourage la radicalisation et mine la stabilité de ses voisins ». De son côté, le Qatar a toujours nié l’existence de ces conversations attribuées à Tamim ben Hamad Al Thani, assurant avoir été victime d’un piratage. Selon les responsables du renseignement américain, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l’Egypte pourraient tous les trois avoir participé à ce piratage, même si la CIA et le FBI ont, pour le moment, refusé de répondre aux sollicitations du Washington Post.