mercredi 30 octobre 2024
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Cruauté et halal : le mythe de la souffrance animale

Le halal fait polémique depuis un certain temps en occident, notamment dans les pays européens. Pour cause, de nombreuses critiques : comme l’opacité de la filière et la traçabilité des produits halal vendus sans en informer la clientèle, le non-respect des droits des animaux et leur souffrance présumée, et la connotation négative d’un halal symbole d’une contraction identitaire.

Tout cela est bien évidemment basé sur des peurs irrationnelles agitées par des politiciens en mal de voix et par la propagande de certains médias. Mais il est temps de rétablir quelques vérités sur l’abattage halal en abordant la question de la cruauté envers les animaux.

Récemment, le Royaume-Uni (et de nombreux autres pays en Europe) ont vu une montée des critiques faites au halal : nous nous souvenons que lors de chaque période électorale d’étonnants débats publics dans les médias ont vu le jour en ce qui concerne le droit des consommateurs à savoir si la viande qu’ils achètent était halal ou non. Bien évidemment, c’est leur droit et il est nécessaire que la traçabilité soit renforcée, dans le respect des croyances ou de l’incroyance de chacun. Mais le problème réside plus dans la cabale anti halal ! En effet, l’argument le plus souvent utilisé concernant la critique des méthodes d’abattage des animaux selon les règles prescrites dans l’Islam est la supposée cruauté envers les animaux. Cette idée est liée à une ignorance pure des principes de bases de l’Islam et qui est massivement relayée par les médias.

Cruauté et halal : ce qu’ignorent les consommateurs

Au niveau factuel : en Grande-Bretagne par exemple, 90 % des animaux sont abattus selon le rite halal alors qu’en en fait ils sont assommés au préalable, c’est-à-dire qu’ils sont abattus dans les mêmes rconditions que la viande traditionnelle. Ce que semblent ignorer des médias comme le Daily Star, qui ont monté une véritable croisade anti-halal, alors qu’en fait c’est le consommateur musulman qui est floué par cette absence de transparence et de traçabilité.

Au niveau religieux : dans l’Islam, l’animal doit être bien traité, de sa naissance jusqu’à l’abattage. Ce point est ignoré d’une grande partie de la population, qui se satisfait d’idées reçues sans se poser la question de ce qu’est l’Islam comme religion et de ce qu’il préconise. L’Islam et son prophète sont compatissants envers les créatures de Dieu, rappellons nous les paroles de l’envoyé de Dieu : « Dieu prescrit le perfectionnement en toute chose. Ainsi si vous tuez, tuez convenablement et si vous égorgez faites-le avec soin : que l’on aiguise la lame et que l’on épargne à la bête la souffrance. »

Un débat qui semble ouvrir également sur la pratique de l’assomage et de l’électronarcose lors de l’abattage des animaux. D’aucuns au sein même de la communauté affirment à contre courant des positions les plus rigoristes que cette pratique si elle ne conduit pas à la mort de l’animal et si elle est accompagnée de garanties scientifiques réelles pourrait convenir aux musulmans, car elle évite la souffrance animale. Comme nous l’avons déjà signalé, ce qui nous semble important dans ces débats sans fin c’est de respecter les choix de chacun en offrant au consommateur musulman la possibilité de consommer le halal qui lui convient.

 

Crédit photo : Paul Joseph (CC BY A)

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