Malgré la reconnaissance par 138 pays, la Palestine n’aura pas le droit de hisser son drapeau lors de l’Eurovision 2016. Un refus pas si anodin que cela…
Le 14 mai prochain se déroulera, en Suède, l’Eurovision 2016. Le concours de musique a, certes, une image ringarde. Mais chaque année, au-delà de la musique, c’est une véritable guerre géopolitique à laquelle se livrent les différents jurés. Ainsi, les pays de l’Est s’allient souvent contre les Occidentaux. Cette année, l’événement politique, c’est la diffusion d’un document de l’organisation du concours qui interdit à la Palestine de hisser son drapeau, au même titre que les drapeaux de l’Etat islamique, de la Corse ou du Pays basque.
Saëb Erakat, le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a écrit aux organisateurs pour leur demander des excuses et l’annulation de cette mesure dictée par Jean-Paul Philippot, membre de l’European Broadcasting Union (EBU), qui a annoncé la nouvelle en confirmant que « quelques drapeaux non reconnus par la communauté internationale dont celui de l’État Islamique et la Palestine seraient interdits. » Il rajoute que « les fans ne pourront brandir que des drapeaux d’Etats faisant partie des Nations Unies. »