Le potentiel de l’économie islamique mondiale est très vaste. Il peut faire appel aux Musulmans comme aux non-Musulmans. En 2018, ce marché est estimé atteindre 2,47 billions de dollars. C’est dire si ce marché attire la convoitise de tous les industriels des secteurs concernés.
Londres montre l’exemple
Lorsque le gouvernement britannique a annoncé l’émission de la première obligation islamique – le Sukuk – en accord avec la Charia, le regard du monde entier s’est tourné vers le Royaume-Uni. L’onde de choc produite par cette annonce a mis en lumière l’importance de l’économie islamique au niveau mondial. Se conformer aux préceptes religieux est en train de devenir une obligation pour les acteurs désireux de profiter de ce marché juteux. D’autant que 90% des musulmans avouent que leur foi influe fortement sur leur manière de consommer. Avec un marché estimé atteindre 2,47 billions de dollars en 2018, les acteurs de tous bords souhaitent attraper le train en marche. Nourriture saine et biologique, boissons sans alcool, tourisme, produits de beauté respectant les animaux, finance éthique… de nombreux secteurs sont en effet concerné par le halal.
Et Londres n’est pas la seule à se focaliser sur ce fort potentiel. L’année dernière, le Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, Vice-président et Premier Ministre des Emirats Arabes Unis (EAU), a annoncé sa détermination de faire des Emirats la capitale mondiale de l’économie islamique.
Economie islamique : valeurs mondiales
Les acteurs en Angleterre et aux EAU reconnaissent que l’ economie islamique ne réside pas seulement dans la satisfaction des besoins et des préférences des Musulmans. En effet, les valeurs musulmanes transcendent les frontières religieuses. Selon Abdul Rahma, Saif Al Ghurair, président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Dubaï : « Il existe un vaste potentiel inexploité dans cette économie islamique… Dubaï est le lieu idéal pour être la capitale de cette économie car elle a déjà plusieurs avantages significatifs et présente des opportunités de croissance dans différents domaines. »
Toutefois, comme le rappelle Abdelhamid Evans, le fondateur et analyste senior de Imarat Consultants, le besoin de régulation du secteur est important. « Le développement de standards et de procédures d’accréditation relèverait le niveau de professionnalisme dans ce secteur. Ceci aurait un impact significatif sur la croissance. Le secteur a été jusqu’à présent caractérisé par un manque de transparence des standards et des procédures de certification. » C’est dans cette optique qu’une première réunion d’experts pour la certification halal s’est tenue récemment à Dubaï.
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