Initialement prévues pour le 19 octobre, les élections des représentants du Conseil français du culte musulman (CFCM) vont finalement être reportées, indique Libé. Depuis mi-juin, le mandat d’Ahmet Ogras ayant pris fin, c’est le recteur de la Grande mosquée de Paris qui assure la présidence par intérim du CFCM. L’instance promettait que ce mandat temporaire n’excèderait pas les quatre mois et avait donc fixé le scrutin le 19 octobre. Cité par le quotidien, un responsable du conseil affirme que « ce n’était pas possible de tenir les délais pour le 19 octobre » à cause des vacances d’été. « Personne ne pouvait se mobiliser en juillet-août, ce qui était nécessaire pour organiser ce scrutin en octobre. La plupart des dirigeants de mosquées sont, en effet, en vacances à ce moment-là. »
Mais le report au mois de novembre va-t-il permettre de mobiliser ? Pas sûr. Alors que la présidence tournante est promise à l’Algérie, il a un moment été question de remettre en cause cette règle tacite. Le scrutin ne devrait vraisemblablement pas attirer les mosquées, qui disposent d’un nombre de voix « au mètre carré », c’est-à-dire en fonction de leur superficie. Avec les initiatives comme celles de la plateforme L.E.S Musulmans, celle initiée par Hakim El Karoui ou encore la grande consultation lancée par le ministère de l’Intérieur, tout porte à croire que les élections du CFCM passeront inaperçues. L’instance n’est plus soutenue par le ministère de l’Intérieur, Christophe Castaner n’ayant pas daigné se rendre à l’iftar annuel du CFCM lors du dernier ramadan. Les candidats ont jusqu’au 19 octobre pour se faire connaître. On saura le 9 novembre, en fonction du taux de participation, si le CFCM a encore un avenir.