jeudi 31 octobre 2024
12.3 C
Paris

Emmanuel Macron, « en marche » pour l’Elysée ?

En créant son mouvement politique  « En marche ! », Emmanuel Macron réussit une fois encore à surprendre son monde et à attirer la lumière sur lui.

Le ministre de l’Economie doit sa position grâce à un seul homme en-dehors de lui : François Hollande, notre Président de la République. Alors deux premières questions sont à se poser :

  • Emmanuel Macron fait-il cela avec l’accord l’Elysée ?
  • Ou François Hollande peut-il dire « Tu quoque mi fili ! » ?

Si l’Elysée est dans la confidence et élabore la stratégie de ce nouvel épisode de la vie politique française, quels sont les bénéfices qu’il peut en tirer ? Le premier qui vient à l’esprit est celui de ringardiser Manuel Valls, qui a du mal revêtir les habits de Premier ministre. Il est toujours le ministre de l’Intérieur. Pour François Hollande, c’est aussi un moyen d’aller chercher un électorat libéral, social et européen qui serait rebuté à l’idée de redonner les clés de l’Elysée à Nicolas Sarkozy en 2017. C’est risqué et cela sera compliqué, car François Hollande incarne auprès de ces électeurs un quinquennat d’échecs. Les électeurs du Modem et de l’UDI sont tout aussi sévères sur le bilan de François Hollande que les sympathisants des Républicains. Emmanuel Macron a une vrai cote d’amour auprès de ces électeurs mais s’associer à François Hollande ne me semble pas la voie royale pour aller à Matignon. Ces électeurs du « centre » ne voteront pas pour François Hollande, qui aura du mal à se hisser au 2e tour de l’élection présidentielle s’il ne mobilise pas son électorat de gauche dès le premier tour. Et Emmanuel Macron fait fuir l’aile gauche du PS. Ce sont donc deux cibles électorales compliquées à rassembler dès le premier tour.  Cette hypothèse est donc risquée et c’est sans compter sur le fait qu’une réélection de François Hollande est de plus en plus hypothétique. Souvenez-vous de Lionel Jospin qui avait un bon bilan sur les enjeux du chômage… On se souvient tous de ce qu’il était advenu.

« François Hollande doit se sentir trahi »

Ou alors, il veut y aller tout seul. Emmanuel Macron a raison de se démarquer du Parti socialiste. Il a franchi le Rubicon, ce que n’a pas fait Manuel Valls en son temps, alors que ce dernier indiquait que le Parti socialiste était en voie de disparition. François Hollande doit se sentir trahi. « En marche ! » est un mouvement pour 2017 et non pour 2022. Tout indique dans le comportement d’Emmanuel Macron qu’il est prêt à s’investir en politique mais qu’il ne souhaite pas y faire carrière comme beaucoup d’autres. C’est « ça passe ou ça casse ! » Pour accéder à l’Elysée, Emmanuel Macron a raison de sortir du bois de manière différenciée. Son image décalée dans cette classe politique française est son atout. Une candidature de Macron ringardise beaucoup de femmes et d’hommes politiques français, mais comment va-t-il se positionner ? Ce n’est pas en un an que l’on peut créer un vrai maillage solide du territoire. Regardez le travail de Bruno Le Maire… Quatre ans de travail pour avoir au moins deux référents dans chaque canton sur l’ensemble du territoire. Quand Emmanuel Macron va-t-il quitter le gouvernement ?  Comment se positionner par rapport à une candidature socialiste comme celle de François Hollande ? Et si ce n’est pas pour aller à l’Elysée, à quoi cela sert-il de créer « En marche ! » ?

Emmanuel Macron a une carte à jouer. Mais il ne pourra pas la jouer seul. Avec qui ? Voilà tout l’enjeu ! A-t-il pris contact avec Alexandre Jardin ? S’est-il rapproché de Nicolas Hulot ? On peut évoquer d’autres noms qui semblent plus pertinents, mais attendons de voir les premiers pas d’« En marche ! » Un nom d’ailleurs original qui montre bien cette volonté d’avancer !

Actualités en direct

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Les brèves

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Israël : la fin de l’impunité ?

Des juges britanniques demandent au Premier ministre Sunak de stopper la vente d'armes à Israël et lui suggèrent de sanctionner les responsables israéliens.

Espagne : vers la reconnaissance de l’Etat palestinien

Le gouvernement espagnol veut reconnaître l'Etat palestinien avant l'été. L'annonce est prévue pour le 9 juin.

Sur fond de génocide en Palestine, l’iftar de la Maison-Blanche annulé

Les invités de l'iftar de la Maison-Blanche ont refusé de rompre le jeûne avec le président Biden qui doit, selon eux, revoir sa position sur Israël.
Quitter la version mobile