« La Jordanie rejette toute attaque contre les droits des musulmans. » La déclaration du porte-parole du gouvernement jordanien est claire et nette : Israël doit rouvrir l’esplanade des Mosquées aux musulmans. Le pays, qui gère l’esplanade dans Jérusalem-Est, demande à Israël de « rouvrir immédiatement » la mosquée d’al-Aqsa et le Haram al-Sharif, fermés après une attaque le 14 juillet dernier. Selon la Jordanie, Israël doit « s’abstenir de prendre une mesure visant à changer le statu quo historique » de Jérusalem ou de la mosquée al-Aqsa. Depuis plusieurs jours, les musulmans prient à l’extérieur de l’esplanade des Mosquées en signe de protestation. Ils s’élèvent contre les détecteurs de métaux installés par les autorités israéliennes.
De son côté, Netanyahu a répondu à la Jordanie en indiquant qu’Israël voulait « résoudre cette crise de la manière la plus douce possible et rétablir le calme». Le Premier ministre israélien l’assure : « Nous parlons avec le monde arabe et nous lui expliquons qu’il n’y a absolument aucun changement du statu quo. » Mais la tension continue de monter et le calme ne reviendra que si Israël retire ses portiques de sécurité. La situation inquiète jusqu’aux Etats-Unis : la Maison Blanche s’est dite « très préoccupée » par les tensions sur l’esplanade des Mosquées. Elle a appelé « l’Etat d’Israël et le Royaume hachémite de Jordanie à faire un effort de bonne foi pour réduire les tensions et trouver une solution qui assure la sécurité publique et la sécurité du site, tout en maintenant le statu quo. »