Rashida Tlaib pourrait-elle faire avancer la cause des Palestiniens ? La nouvelle parlementaire américaine, d’origine palestinienne, vient en tout cas de bousculer les habitudes du Congrès.
En effet, comme le révèle dans un article le site d’investigation The Intercept, elle vient de refuser un séjour organisé par le Comité américain des affaires publiques israéliennes (AIPAC).
Ce puissant groupe de pression pro-israélien, propose régulièrement des voyages d’une semaine en Israël, pour des réunions avec des personnalités du monde des affaires, du gouvernement et de l’armée. Pour ces voyages, l’AIPAC aurait dépensé 12,9 millions de dollars pour 363 députés et 657 membres du personnel du Congrès au cours de la dernière décennie.
Rashida Tlaib, elle, a non seulement déclaré qu’elle ne participerait pas à ce type de séjour mais aussi qu’elle souhaitait créer sa propre délégation en Palestine pour « humaniser les Palestiniens » et offrir un autre point de vue sur l’occupation israélienne.
« Je veux que nous voyions cette ségrégation et en quoi cela nous a vraiment empêché de parvenir à une paix réelle dans cette région. Je ne pense pas que l’AIPAC fournisse un véritable point de vue objectif à ce problème. C’est à sens unique. … [Ils] ont ces somptueux voyages en Israël, mais ils ne montrent pas ce qui se passe pour ma grand-mère et pour ma famille là-bas », a t-elle déclaré au site.
Avec sa délégation elle aimerait plutôt attirer l’attention sur la détention des enfants palestiniens, sur l’accès à l’eau et à l’éducation. Aucune réunion avec l’Autorité palestinienne ou avec des représentants du gouvernement israélien n’est envisagée.
Dans son entretien avec The Intercept, la jeune femme a également exprimé son soutien au mouvement de boycott BDS, tout comme sa collègue Ilhan Omar il y a quelques semaines.
Pour le moment, elles sont les deux seules parlementaires a avoir plaidé en faveur du mouvement.