« L’antisémitisme est réel et je suis reconnaissante à mes alliés et collègues juifs qui me donnent une leçon sur cette histoire douloureuse de rhétorique antisémite », a indiqué Ilhan Omar dans un récent communiqué, en présentant ses excuses.
L’élue musulmane démocrate avait affirmé quelques jours plus tôt, que le soutien américain à Israël était alimenté par des financements du principal lobby pro-israélien AIPAC aux Etats-Unis. Des propos jugés antisémites par les membres du Congrès et dénoncés jusque dans son propre camp.
Au moins une dizaine de parlementaires, républicains comme démocrates, avaient demandé que l’élue soit sanctionnée pour ses propos, après avoir utilisé selon eux la rhétorique antisémite de « l’argent juif ».
« Mon intention n’était pas d’offenser mes administrés ou les juifs américains. Il faut toujours être prêt à reculer et à réfléchir aux critiques, comme j’attends des gens qu’ils m’écoutent quand on m’attaque à cause de mon identité », a-t-elle ajouté en présentant des « excuses sans équivoque ».
Dans son message, Ilhan Omar a toutefois insisté sur « le rôle problématique des lobbyistes dans notre système politique, que ce soit l’AIPAC, la NRA (le lobby pro-armes) ou l’industrie des énergies fossiles ».
« Ça dure depuis trop longtemps et on doit être prêt à le régler », a-t-elle ajouté.
Ilhan Omar, seule élue à porter le voile, est au centre d’une controverse depuis qu’elle a annoncé son soutien au mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) pour protester contre l’occupation des territoires palestiniens. Certains partisans d’Israël accusent le BDS d’être une forme d’antisémitisme.