Rien à faire : l’Iran reste le meilleur ennemi des Etats-Unis de Donald Trump. Hier soir, la première puissance mondiale a annoncé de nouvelles sanctions contre Téhéran, justifiées par le développement de son programme balistique et par ses « activités malveillantes » au Moyen-Orient. Ces mesures surviennent juste au lendemain du renouvellement par Washington du pacte nucléaire conclu sous la présidence de Barack Obama, qui a tenu toutefois à lancer un avertissement aux autorités iraniennes, qui ne respecteraient pas « l’esprit de l’accord ». Les nouvelles sanctions – qui prolongent celles déjà appliquées contre le programme balistique – visent particulièrement 18 personnes et institutions. Outre des entreprises ou des professionnels actifs dans les domaines militaire ou de l’intelligence industrielle, l’agence aérospatiale iranienne et un centre de recherches scientifiques affilié sont notamment accusés de « contribuer à la prolifération des armes de destruction massive ».
« Jamais l’Iran n’accèdera à l’arme nucléaire »
Celui qui avait qualifié le pacte de « pire accord du monde » à son entrée à la Maison Blanche n’a finalement pas osé franchir le pas de la rupture, semble préférer le vider intentionnellement de son sens, à l’occasion de son évaluation trimestrielle. Une évaluation qui aura été de courte durée, ce lundi, Donald Trump ayant donné son feu vert pour le maintien de l’accord à l’issue d’une petite heure de présentation de la part de ses conseillers diplomatiques. Comme l’a souligné le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, « le président pense toujours qu’il s’agit d’un très mauvais accord ». La position de la nouvelle administration américaine est donc clairement entérinée : le régime iranien, quelles que soient les garanties apportées, reste considéré comme un facteur d’instabilité régionale de premier plan, dénoncé pour son appui à des organisations « terroristes » comme le Hezbollah ou le Hamas ou pour sa prise de position aux côtés du régime de Bachar al-Assad. « En Iran, les minorités religieuses et les activistes politiques sont poursuivis, l’usage de la torture et d’autres formes d’abus en détention est courant », tente d’expliquer le communiqué du département d’Etat. Avant de conclure que « les Etats-Unis maintiendront les sanctions à l’encontre de ceux qui appuient les activités déstabilisatrices de l’Iran et surtout, ne permettront jamais qu’il accède à l’arme nucléaire. Israël et l’Arabie saoudite peuvent encore dormir tranquilles, le protecteur américain veille au grain.