Début février, Luca Traini, un Italien proche de l’extrême-droite, tirait sur six personnes, à Macerata, dans le centre du pays. Agent de sécurité, Luca Traini visait un groupe d’Africains. Le jeune trentenaire s’est expliqué sur ses motivations racistes, affirmant selon son avocat avoir « motivé son geste par une forte pulsion de colère » suite à un fait divers. Une jeune femme avait en effet été tuée à Macerata et un Nigérian arrêté dans le cadre de cette affaire. « J’ai pété un plomb, je voulais tuer des Noirs, des dealers », aurait expliqué le terroriste.
En attendant le jugement de l’extrémiste, l’avocat de Luca Traini livre une information étonnante. Selon le juriste, le tireur aurait en effet reçu de nombreux messages de soutien. « Ces messages continuent d’arriver, de tous bords politiques. Il s’agit de gens ordinaires la plupart du temps, des gens de gauche, de droite aussi bien sûr », explique Giancarlo Giulianelli.
Des soutiens prêts à aider financièrement ce proche de l’extrême-droite. « La plupart du temps, les gens disent qu’ils veulent donner de l’argent », explique l’avocat qui assure que son client « ne veut pas de soutien financier et demande que cet argent évoqué pour sa défense soit envoyé à des familles italiennes en difficulté. »
L’avocat compte bien utiliser les messages de soutien envoyés à Luca Traini pour sa défense. Cet élan de solidarité « donne une idée de la situation » en Italie. Il assure que « Luca n’est pas un fasciste criminel, c’est un garçon qui a besoin d’être aidé. Son acte a évidemment un élément racial lié à son idéologie politique, mais c’est surtout l’acte d’une personne qui ne va pas bien. »
Après la fusillade, Luca Traini avait attendu les policiers entouré d’un drapeau italien.