Président d’une commission d’enquête parlementaire sur les abattoirs, le député Olivier Falorni dénonce l’abattage rituel qui se pratique sans étourdissement préalable.
Olivier Falorni, député radical de gauche de Charente-Maritime, préside la commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattage d’animaux. « Les abattoirs aujourd’hui sont encore des lieux trop opaques, et je veux lever cette omerta sur les abattoirs », dit-il. Le député a notamment proposé d’installer des caméras de surveillance dans les abattoirs suite aux différents scandales. Invité dans Le Talk du Figaro, Olivier Falorni a confirmé qu’il voulait essayer « de lever l’omerta sur les abattoirs. » « Il est plus facile de visiter un sous-marin nucléaire qu’un abattoir », a ironisé le responsable politique.
Si le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a assuré, il y a quelques jours, qu’il n’y a rien qui « ne démontre qu’il y a aujourd’hui un problème sur l’abattage rituel », parmi les cibles du député, on retrouve les établissements qui livrent des viandes halal et casher. « Il faut que les bêtes soient étourdies au moment de la saignée », assène Olivier Falorni qui veut « faire en sorte que les animaux n’endurent pas de souffrance dans les abattoirs. » Le député promet une « visite inopinée dans un abattoir rituel » à qui il veut montrer qu’« on peut parfaitement saigner un animal en l’ayant étourdi » préalablement. Avant de conclure, suite à la question du journaliste qui lui demande s’il s’agit d’une simple « affaire de gros sous », que « les marchands du temps n’ont pas disparu. »