La responsable associative qui avait refusé un stand à deux femmes voilées dans une brocante à Croix, dans le Nord, avait, dans un premier temps, présenté à demi-mots des regrets. « C’était la fin de la matinée et j’étais épuisée mais ce n’est pas une excuse. J’ai pété un câble », avait-elle dit. Avant de remettre une pièce dans la machine : « On a déjà eu des femmes voilées les années précédentes, et à chaque fois les gens s’en sont plaint, ça a créé une animosité, ils voulaient changer de stand, ne pas être à côté d’elles », avait-elle ajouté.
Il aura finalement fallu que la polémique enfle encore un peu plus pour que Myriam Cattoire, la présidente de l’association R’éveil, présente de réelles excuses. Ce lundi matin, elle a indiqué à la presse locale être « fatiguée et malade » et a estimé que « (sa) langue a été plus vite que (sa) raison. » « Je ne me suis pas rendu compte que je blessais violemment toute une population. Je présente mes excuses à ces deux personnes ainsi qu’à toutes les personnes qui ont pu être choquées », a-t-elle écrit dans une communiqué.
Alors que les deux victimes de la responsable associative voulaient porter plainte pour « discrimination », l’association a tenu à rappeler qu’elle « ne fait aucune discrimination dans ses missions et ne doit aucunement être impliquée. » Une façon de se désolidariser des propos de Myriam Cattoire, qui a donc de son côté plaidé le surmenage.