En novembre dernier, le fichage ethnique révélé dans le cadre des « Football Leaks » par Mediapart, avait fait grand bruit. Le club était accusé d’avoir établi des fiches avec les origines ethniques des joueurs pour son recrutement, comportant notamment les mentions « BC » pour « blanc », « BK » pour « black », « BR » pour « beur », « M » pour « métis » et « AS » pour « asiatique ».
La commission de discipline de la LFP vient de rendre son verdict. « Au vu des éléments portés à notre connaissance, il est acquis que le PSG n’a pas fait usage de ces fiches à des fins discriminatoires. Il n’y a aucun fait de discrimination qui a pu être relevé », a annoncé le président de la commission Sébastien Deneux.
« Ces éléments nous sont apparus comme des maladresses individuelles et ressortent d’une négligence collective », a-t-il ajouté.
Mais le Paris-Saint-Germain devra tout de même payer une amende de 100 000 euros.
A celle-ci s’ajoute une autre de 5000 euros pour l’ancien responsable de la cellule nationale de recrutement du centre de formation du PSG, Marc Westerloppe, et celui de la cellule Ile-de-France, Pierre Reynaud. Le directeur du centre de formation du PSG entre 2013 et 2015, Bertrand Reuzeau, devra lui aussi s’acquitter de 10 000 euros d’amende.
« Ce qui a été sanctionné, c’est l’usage par ceux qui avaient quotidiennement utilisé ces fiches », a fait savoir la LFP.
Malgré cette amende, le club parisien est toujours l’objet d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris, pour soupçons de « discrimination fondée sur l’origine, l’ethnie ou la nationalité ».