Samedi 19 janvier, « Destination Eurovision » était diffusée en direct sur France 2. Une émission destinée à désigner la chanson qui représentera la France lors du célèbre concours musical en mai prochain.
Mais une dizaine de minutes après le début du programme, plusieurs personnes sont montées sur la scène en signe de protestation à cette émission qui se tiendra dans quelques mois à Tel Aviv. « Non à l’Eurovision 2019 en Israël » ou encore « Free Palestine » étaient inscrit sur les pancartes des militants.
Ces derniers ont vite été exclus du plateau et du studio, mais leur brève irruption (juste après une chanson de l’Israélienne Netta Barzilai, gagnante de l’Eurovision en 2018) a fait grand bruit sur les réseaux sociaux.
Rapidement, sur Twitter, des comptes appartenant au mouvement pro-palestinien Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), ont revendiqué cette action.
« Pas de service public au service de l’apartheid ! », est-il écrit sur le compte officiel de BDS France, qui avait par ailleurs tweeté une pétition contre l’évènement quelques jours avant l’émission de France 2.
France Télévisions a ensuite réagi dans un communiqué. « L’Eurovision est avant tout un divertissement d’une ampleur internationale unique et ouvert à une très grande diversité artistique. La musique, qui n’a pas de frontière, en est son essence, avec pour ambition universelle le dialogue entre les peuples, l’ouverture et le vivre-ensemble », a rappelé la direction.
En septembre dernier, une centaine d’artistes internationaux avait déjà appelé au boycott de la tenue de l’Eurovision en 2019 en Israël à travers une pétition dans le Guardian. « L’Eurovision 2019 devrait être boycottée si elle est hébergée par Israël tout en continuant de commettre ses graves violations des droits de l’homme des Palestiniens depuis des décennies » avaient écrit les signataires.