dimanche 7 décembre 2025
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Un gendarme musulman victime de racisme et non soutenu par sa hiérarchie

Il s’agissait, selon l’auteur de cet acte, d’une simple « plaisanterie. » Quand un élève gendarme musulman — d’origine algérienne — retrouve dans la poche de sa veste un saucisson, il prévient son supérieur. Ce dernier affirme finalement qu’il est bien l’auteur de cette blague qui visait, affirme-t-il, un autre collègue.

Mais pour l’élève gendarme, son supérieur a voulu l’humilier. Il décide donc de prévenir sa hiérarchie. Devant l’omerta, il saisit alors la justice. Nous sommes alors en avril 2017. Selon Mediapart, il dépose plainte auprès du tribunal de grande instance de Bar-Le-Duc pour « harcèlement moral » et « violences volontaires. » Une qualification, indique le journal, qui avait déjà été retenue par des tribunaux en France dans des affaires similaires.

Les faits ne s’arrêtent d’ailleurs pas à cette « plaisanterie » de mauvais goût : l’élève gendarme dénonce aussi des remarques racistes et des « vexations » qui ressemblent à du harcèlement, voire à un bizutage. La hiérarchie du jeune homme aurait également perdu une partie de son dossier de demande de mutation. C’est d’ailleurs cette demande de mutation qui permet à ses collègues de contre-attaquer : selon eux, l’élève gendarme aurait inventé ces faits pour que sa demande soit acceptée plus rapidement.

« C’est ‘normal’, nous sommes dans les forces de l’ordre »

Mais l’homme a finalement préféré démissionner. La décision de la justice de classer la plainte sans suite au moins de janvier dernier n’y est pas étrangère. L’infraction est « insuffisamment caractérisée », a estimé le procureur, qui estime, au vu des divers témoignages, que le plaignant s’est isolé de lui-même. Mais les propos racistes, eux, ont été « avérés par plusieurs témoignages lors de l’enquête judiciaire », affirme Mediapart.

Cette histoire ne doit pas être unique : suite aux attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, les propos racistes et islamophobes sont légion. « Lorsque j’en ai référé à mon chef de peloton, celui-ci m’a dit que c’était ‘normal’, étant donné que nous étions dans les forces de l’ordre », indique l’ex-élève gendarme.

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