Le 21 avril dernier, le groupuscule d’extrême droite Génération identitaire issu du mouvement « Defend Europe » a bloqué le col de l’Echelle, régulièrement emprunté par des migrants qui désirent passer de l’Italie en France.
Depuis, ils affirment sillonner la région afin de « veiller à ce qu’aucun clandestin ne puisse rentrer en France ».
Via un communiqué sur leur page Facebook, ils ont également assuré avoir raccompagné au poste-frontière quatre clandestins, « sous la supervision d’un officier de police judiciaire ».
Suite à la revendication de ces faits survenus dans la nuit du 26 au 27 avril, le procureur de la République à Gap a ouvert une enquête préliminaire « aux fins de vérifier si des infractions avaient été commises au col de Montgenèvre par des membres du groupe identitaire ».
« Aucune plainte » et « aucune infraction pénale »
Les investigations menées par la gendarmerie de Briançon et la direction interdépartementale de la police aux frontières de Montgenèvre ont notamment comporté « l’audition de migrants ».
Mais elles n’ont permis de recueillir « aucune plainte », « ni de constater aucune infraction pénale susceptible d’être reprochée à l’encontre de quiconque », a écrit le procureur Raphaël Balland dans un communiqué. En l’état, cette enquête serait donc « classée sans suite ». « Defend Europe » assure de son côté avoir agi en respectant scrupuleusement la loi.
Certaines voix à gauche se sont pourtant élevées contre les actions antimigrants du groupe. Le mouvement Génération.s, fondé par Benoît Hamon, dénonçait il y a quelques jours « la complaisance de l’État français envers ‘Génération Identitaire’ et leurs incessantes atteintes aux droits fondamentaux ». Le mouvement a même demandé la dissolution de Génération identitaire.