Après les dernières déclarations de Donald Trump concernant Jérusalem, la petite ville de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, a décidé de reconnaître l’Etat palestinien. Le maire de Gennevilliers doit signer, ce lundi, un arrêté municipal allant dans ce sens.
Patrice Leclerc, maire communiste de la ville, stipulera dans cet arrêté la reconnaissance de la Palestine. « Le contexte actuel en Palestine et en Israël n’est pas à l’apaisement quand le Président Trump décide de faire de Jérusalem la capitale d’Israël et quand le gouvernement Netanyahu poursuit sans relâche sa politique de colonisation des Territoires occupés et de Jérusalem-Est, en toute violation du droit international », déplore ainsi la mairie de Gennevilliers.
Le maire communiste rappelait il y a quelques jours que « la France, par la voix de son précédent ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, avait déclaré la possibilité d’une reconnaissance de la Palestine en cas de blocage du processus à la fin de l’année 2016. » Mais Patrice Leclerc déplore que « rien n’a été fait après l’échec de la Conférence de Paris. »
Devant le refus du président Macron de reconnaître l’Etat de Palestine, « alors qu’il s’agirait d’un pas significatif vers la paix dans cette région », ajoute la mairie de Gennevilliers, Patrice Leclerc « propose à toutes les villes de France de prendre un arrêté de reconnaissance de l’Etat de Palestine. »
Selon le communiste, cette décision symbolique pourrait avoir des répercussions en cas de propagation : « Si le Président Macron refuse d’engager la France dans cette voie, mais si des milliers de parcelles de la France prennent cet arrêté officiel, cette prise de position des communes françaises conduira de fait à une reconnaissance », explique-t-il, affirmant qu’« il s’agit bien de réaffirmer la volonté de la France d’amener Israéliens et Palestiniens vers la paix. »
Une paix, conclut Patrice Leclerc, qui « ne viendra qu’avec la création d’un Etat palestinien, comme prévu par les résolutions de l’ONU depuis 1947. »