Le gouvernement a indiqué hier à Bobigny qu’il étudiait les moyens de « dissoudre » Génération identitaire.
A Bobigny, Christelle Dubos, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Santé, a dénoncé « une prise d’otages des agents et du service public » et indiqué qu’un rendez-vous a été programmé avec le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et de la Justice Nicole Belloubet « pour voir comment on pouvait dissoudre ce groupe ».
Vendredi, des militants de ce groupe anti-immigration adepte des actions médiatiques, à l’instar des « patrouilles antimigrants » organisées dans les Alpes, avaient déployé une banderole depuis le toit de la Caisse d’allocations familiales de Seine-Saint-Denis, département qui compte une importante population immigrée. Sur cette dernière, était inscrit ce slogan : « De l’argent pour les Français. Pas pour les étrangers! ».
Contacté par Libération, un porte-parole de Génération identitaire défend le pacifisme des opérations menées par la mouvement. Il dénonce une « censure » du gouvernement :
« Génération identitaire n’est qu’un moyen : si nous étions empêchés d’agir, nous en trouverions d’autres.»
Trois autres groupuscules d’extrême droite doivent également être dissous, comme l’a annoncé le gouvernement il y a quelques semaines : Bastion social, Blood and Honour Hexagone et Combat 18.