Les travaux engagés devraient être terminés avant la fin de l’année. Prévue pour 2017, la mosquée Djamaâ El-Djazaïr d’Alger ouvrira finalement ses portes avec une année de retard. Le projet a été pharaonique : ce lieu de prière, orné d’un minaret de 265 mètres de hauteur, sera accompagné d’une esplanade, un centre culturel, une bibliothèque, un amphithéâtre et un institut d’études qui pourra accueillir jusqu’à 300 doctorants en sciences islamiques.
Vue de l’extérieur, la mosquée est quasiment prête. Mohamed Aissa, ministre algérien des Affaires religieuses et des Wakfs, vient d’indiquer que les travaux d’aménagement intérieur et de décoration ont tout juste été lancés, d’où ce retard dans la livraison de l’édifice. Designers, graphistes et calligraphes parachèvent actuellement les décors.
Un défi architectural mais également religieux. Car si les travaux continuent, les autorités algériennes ont d’ores et déjà débuté le cycle de formation des imams qui ont été sélectionnés pour œuvrer dans ce futur lieu de culte qui pourra accueillir jusqu’à 120 000 fidèles. « Actuellement, nous sommes en passe de former le staff religieux chargé de l’encadrement de la mosquée », indique le ministre pour qui « la formation sera nationale avec une expérience internationale qui tient compte du référent religieux national »
Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs indique en effet que la formation des imams sera calquée sur plusieurs modèles, sans pour autant qu’il soit déjà déterminé : « Nous souhaitons tirer profit des modèles de gestion de certaines mosquées à l’image d’Al-Azhar (Egypte), des mosquées des deux Lieux saints (Arabie saoudite) et de la mosquée de Zayed Ben Soltane (Emirats arabes unis) et en choisir le plus approprié, ou bien mettre en place notre propre modèle », explique Mohamed Aissa.
Voulue par le président algérien Bouteflika, la mosquée continue de faire polémique : alors qu’elle devait coûter 1 milliard d’euros, son prix a déjà plus que doublé.