Jimmy Morales, le président du Guatemala, a fait part de son intention de transférer l’ambassade de son pays à Jérusalem. Le 24 décembre, après s’être entretenu avec le premier ministre israélien comme il l’a fait entendre sur les réseaux sociaux, il a déclaré sur son compte Twitter : « J’ai donné des instructions à la ministre des affaires étrangères pour engager les démarches. »
Il est ainsi le premier chef d’Etat a suivre les Etats-Unis dans leur décision. Le 21 décembre, l’ONU a pourtant largement condamné la décision des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale. Mais parmi les neuf pays qui avaient soutenus Trump, figurait le Guatemala.
Israël et le Guatemala entretiennent en effet « d’excellentes relations », selon les propres mots du chef d’Etat Jimmy Morales, qui a rappellé que « le Guatemala est historiquement pro-Israël. » Et le président israélien Reuven Rivlin s’est empressé de féliciter le Guatemala pour sa démarche : « Je salue leur décision de transférer leur ambassade à Jérusalem et je les remercie pour leur profonde amitié et nous avons hâte de vous accueillir à Jérusalem ! », a t-il tweeté.
Le Guatemala et Israël sont alliés depuis plusieurs années déjà. Israël apporte régulièrement une aide humanitaire à la nation latino-américaine après des catastrophes naturelles. Il y aurait également une coopération étroite en matière de sécurité entre les deux pays, avec l’achat d’armes israéliennes, comme le rapportent le site Politico et le Guardian.
Suite à cette décision, Benyamin Netanyahou espère bien s’assurer le soutien d’autres « petites » nations comme le Guatemala : « D’autres pays reconnaîtront Jérusalem et annonceront le transfert de leur ambassade. Un deuxième pays l’a fait et je le répète : il y en aura d’autres, ce n’est qu’un début et c’est important. » De son côté, la vice-ministre israélienne des affaires étrangères, Tzipi Hotovely, a affirmé qu’Israël était en contact avec « au moins dix pays dont certains en Europe. »
A ce jour, aucun autre pays ne s’est encore prononcé sur ce choix. Même si la République Tchèque a fait savoir qu’elle y réfléchissait. La radio publique israélienne aurait évoqué aussi le Honduras, les Philippines, la Roumanie et le Soudan du Sud.
Pour le Guatemala, cette initiative pourrait cependant avoir des conséquences, alors qu’il est leader dans l’exportation mondiale de cardamome. L’ex-président Eduardo Stein a rappelé que les pays arabes qui raffolent de cette épice, sont les premiers clients du Guatemala et que son prédécesseur, Ramiro de León Carpio (1993-1996) avait pris la même décision avant de reculer devant la fermeture des marchés des pays islamiques.