« Le Hezbollah poursuit ses tentatives de déstabiliser la situation fragile au Proche-Orient », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Sajid Javid, dans un communiqué.
« Nous ne pouvons plus faire de distinction entre leur aile militaire, déjà interdite, et le parti politique. Pour cette raison, nous avons pris la décision d’interdire le groupe dans sa totalité », a-t-il ajouté.
Etre membre du Hezbollah ou promouvoir le mouvement sera passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.
Cette interdiction entrera en vigueur vendredi si elle reçoit l’aval du Parlement, ce qui ne devrait être qu’une formalité.
Le Hezbollah est considéré comme une organisation terroriste par Israël et les Etats-Unis, mais seule sa branche armée est classifiée comme telle par l’Union européenne.
En 2017, plusieurs pays arabes, notamment ceux du Golfe, ont qualifié le parti de « terroriste ».
Le « Parti de Dieu » a été créé en 1982 à l’initiative des Gardiens de la Révolution d’Iran, dans la foulée de l’invasion israélienne du Liban.
Il s’est imposé dans le pays comme une des forces politiques incontournables, siégeant pour la première fois en 2005 au gouvernement. Il est également devenu au fil du temps un acteur incontournable au Proche-Orient.
Londres va également interdire les organisations jihadistes Ansaroul Islam et Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda.
En tout, 74 organisations sont actuellement interdites au Royaume-Uni en vertu de la législation anti-terroriste, outre 14 groupes liés à l’Irlande du Nord.