Le verbe rire se conjugue dans tous les temps chez la communauté musulmane. C’est bien la conviction de certains artistes musulmans qui ont réalisé des séries devenues un spécimen du rire halal. Ces sitcoms reflètent d’une manière ou d’une autre le quotidien des musulmans dans les pays occidentaux toujours avec un ton décalé : focus de la rédaction sur l’humour halal.
« La petite mosquée dans la prairie »
La sitcom brosse un portrait décalé d’une petite communauté musulmane vivant dans une campagne canadienne. Tel est le synopsis de la série canadienne « La petite mosquée dans la prairie ». La sitcom a été diffusée pour la première fois en 2007 sur Canal+ France. La réalisatrice de la série, Zarqa Nawaz, musulmane britannique installée au Canada, a mis en scène un coktail d’humour halal pour décrire les interactions entre les protestants et les musulmans. Les thèmes abordés dans cette série sont variés : fêtes religieuses, sécurité, relation entre les leaders religieux, statut de la femme en islam…
La petite mosquée dans la prairie s’est vue attribuer un grand nombre de prix. En octobre 2007, la sitcom a été récompensée lors des Gemini Awards avec le Prix du multiculturalisme. Au Festival RomaFictionFest, la série a remporté le Prix du meilleur scénario parmi près de 140 séries.
Islam School Welkoum : l’humour halal à la française
A part ça tout va bien ! C’est le nom que porte une association française qui a lancé un projet de production de webséries humoristiques sur l’islam. Dans le sillage de « La petite mosquée dans la prairie », Islam School Welkoum fait partie des exemples d’humour halal produit par l’association. A l’heure où les musulmans font l’objet de méfiance et d’incompréhension voire même d’islamophobie, cette comédie vient faire table rase des clichés et stéréotypes à travers l’humour halal et l’autodérision. En effet, elle retrace l’immersion de trois jeunes français dans une école coranique au Maroc. Le réalisateur Zangro a déclaré à cet égard : « Nous ne rions pas de l’islam, mais de toutes les lectures qui en sont faites, et de l’écart entre les principes et les pratiques. »
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