Le feuilleton El Hadi Doudi continue. Après la fermeture de la mosquée As Sounna de Marseille, l’imam salafiste de celle-ci était menacé d’expulsion. Convoqué au TGI de Marseille, El Hadi Doudi était passé devant les trois juges d’une commission d’expulsion, qui avait alors rendu un avis positif quant à l’expulsion de l’imam. Un avis consultatif que le ministère de l’Intérieur avait décidé de suivre en signant un arrêté en ce sens.
Plusieurs personnalités ont, sur les réseaux sociaux, annoncé ce mardi que l’imam de la mosquée marseillaise avait été expulsé du territoire français.
#Marseille : interpellation ce matin du shaykh Abdelhadi Doudi, leader du courant salafiste en Europe, selon plusieurs sources il aurait déjà été expulsé vers l’#Algérie.
— Romain Caillet (@RomainCaillet) 17 avril 2018
Mais la décision du ministère de l’Intérieur a finalement été suspendue par la Cour européenne des Droits de l’Homme. Une suspension provisoire : la CEDH prendra une décision définitive « dans quelques jours » sur le fond de l’affaire. L’avocat de l’imam, Me Nabil Boudi, a engagé plusieurs recours contre l’expulsion du leader salafiste, notamment devant la justice administrative. Il invoque la « disproportion de la mesure » et le « risque de torture » de son client en cas de retour en Algérie, où sa vie serait menacée selon l’avocat.
Les autorités françaises auraient, l’an dernier, expulsé vingt étrangers accusés de « radicalisation », a indiqué le ministre de l’Intérieur il y a trois semaines. La dernière expulsion d’un leader religieux remonte au 28 mars. L’imam suppléant de la mosquée de Torcy, Mohammed Tlaghi, avait été renvoyé au Maroc.