Des investisseurs perses sont intéressés par le club phocéen. Une opération du type Qatar-PSG est-elle envisageable ?
L’Olympique de Marseille a vécu une saison 2015-2016 qui s’apparente à un chemin de croix sportif et capitalistique. Aux piètres résultats — le club a terminé treizième de la ligue 1 — se sont ajoutés un changement d’entraîneur, quelques convocations judiciaires pour ses dirigeants et l’annonce de la mise en vente du club par la veuve de Robert Louis-Dreyfus. Cette dernière met l’entreprise sur le marché alors que celle-ci traverse une des pires crises de son existence. Une situation sportive et comptable qui réfrène les ardeurs d’éventuels investisseurs. Puis une information a intelligemment fuité la semaine dernière, évoquant un dossier jugé sérieux de la part d’un fonds d’investissements iraniens. A la stupéfaction, Téhéran s’intéresserait donc au ballon rond français, l’analyse géoéconomique prime.
Banaliser l’image de l’Iran
Quand le Qatar a multiplié ses investissements (industrie, hôtellerie de luxe…), le PSG a fait figure de tête de gondole. Au point que l’équipe de Zlatan est devenue synonyme du pouvoir économique de Doha. En termes d’images, le petit Etat gazier a su imposer un profil d’entrepreneur. Aux polémiques sur la Coupe du monde 2022, sous un mercure de 50 degrés, on évoque désormais le feuilleton foot-business du PSG. Les Iraniens ont été réintégrés dans la communauté internationale après des années de débat sur le nucléaire. Ils ont alors fait une tournée des capitales européennes pour signer des dizaines de contrats. Si la piste iranienne se confirme, la direction de l’OM demeurant muette sur le sujet, on pourra en déduire que les Perses souhaitent afficher un visage rassurant, ouvert sur le sport comme sur la fabrique de voitures. L’OM, avec sa Cannebière et ses 40 000 abonnés, ne paye pas de mine sportivement. Mais la marque est forte. Réponse probable avant la reprise du championnat en août.