Ce n’est pas le premier dérapage de la part d’un chroniqueur des « Grandes gueules. » En 2013, Sophie de Menthon, à propos du viol de Nafissatou Diallo par DSK, estimait que cet épisode était « ce qui lui est arrivé de mieux. » Franck Tanguy surenchérissait en affirmant que la femme de ménage « ne sait pas lire pas écrire, elle est moche comme un cul, et elle gagne 1,5 million, c’est quand même extraordinaire cette histoire. » Ce même Franck Tanguy qui, un an plus tôt, affirmait sur la même station : « Très franchement, quand je vois un barbu en djellaba qui traverse au feu rouge, j’ai envie d’accélérer. » Les polémiques sont nombreuses dans cette émission de RMC, la limite de la liberté d’expression étant bien souvent dépassée.
« Ils sont tellement radicalisés qu’ils ont besoin de se taper la tête contre le sol »
Il y a dix jours, les chroniqueurs des « Grande gueules » ont une nouvelle fois dérapé à propos de l’Islam. Elina Dumont affirme, sans sourciller, à propos de l’imam de Torcy évincé de l’Education Nationale : « Vous verrez que cet imam a une marque marron sur le front et je suis désolée de le dire, ces personnes, en principe, sont très radicalisées. » La prière semble être, pour la chroniqueuse, le signe de la radicalisation. « Ils sont tellement radicalisés qu’ils ont besoin de se taper la tête contre le sol », continue-t-elle.
#Torcy « L’imam de la mosquée Rahma de Torcy, porte une marque marron sur le front, cela montre qu’il est radicalisé » @ElinaDumont #GGRMC pic.twitter.com/dHXT6WYzpv
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) 14 avril 2017
Le CCIF s’émeut de cette (nouvelle) sortie de route des « Grandes gueules » et dénonce « ces propos dangereux, de plus en plus fréquents et normalisés dans les médias. » Le Collectif contre l’islamophobie en France a invité ses sympathisants à « saisir le Conseil supérieur de l’Audiovisuel, autorité administrative indépendante, afin qu’il ouvre un dossier et évalue la possibilité d’une sanction. »