M. Netanyahu n’a pas ménagé ses efforts pour obtenir l’union des partis d’extrême droite afin d’assurer sa future coalition gouvernementale en cas de victoire, alors que se multiplient les listes de droite ayant peu de chances de passer aux législatives.
M. Netanyahu est parvenu à un accord avec Rafi Peretz, tête de liste du Foyer juif (nationaliste religieux), promettant deux portefeuilles à son parti s’il présente une liste commune avec la formation d’extrême droite Otzma Yehoudit (Pouvoir juif), a indiqué dans un communiqué le parti Likoud (droite) du Premier ministre.
« Je salue l’union des forces qui va assurer que les voix de la droite ne soient pas perdues », a affirmé M. Netanyahu, qui dirige actuellement le gouvernement considéré comme le plus à droite de l’histoire d’Israël.
Le Foyer juif avait jusque-là refusé de s’unir au parti Pouvoir juif, considéré comme trop radical.
Le Pouvoir juif se revendique comme héritier du mouvement raciste anti-arabe Kach, qui avait siégé à la Knesset, le Parlement israélien, entre 1984 et 1988.
Fondé par le rabbin Meïr Kahane, le mouvement avait été interdit en Israël en 1994 quand un de ses membres avait tué 28 Palestiniens en prière dans le Caveau des Patriarches à Hébron, en Cisjordanie occupée.
Meïr Kahane a été assassiné en 1990 à New York.
Les sondages montrent que le Pouvoir juif ne passerait pas le seuil d’éligibilité mais obtiendrait des dizaines de milliers de voix aux prochaines élections.
Les dirigeants des partis concernés ont utilisé le terme d' »accord technique », et au lendemain des élections le 10 avril, les deux partis devraient se séparer.
Le rédacteur en chef du site « Times of Israel », David Horovitz, a dénoncé un accord « méprisable ».
« En termes de valeurs, du caractère et de l’essence d’Israël, (…) la tactique du Premier ministre est répréhensible », a-t-il écrit.