C’est une guerre à distance qui se joue entre Israël et l’Iran. Mais avec un théâtre des opérations extérieur aux deux puissances militaires : la Syrie. La tension entre les deux pays est à son comble : après des tirs de roquettes par al-Qods, chargée des opérations extérieures des Gardiens de la révolution iraniens, dans la nuit de mercredi à jeudi, en direction de l’armée israélienne sur le plateau du Golan, Israël a répliqué avec vigueur.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les bombardements israéliens ont provoqué la mort d’une vingtaine de membres des forces alliées du régime et de cinq soldats syriens. Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, affirme de son côté avoir « frappé presque toutes les infrastructures iraniennes en Syrie » et menacé les Iraniens. « Ils ne doivent pas oublier l’adage selon lequel, si la pluie nous tombe dessus, la tempête s’abattra sur eux », indique-t-il.
Une réplique qui n’a pas manqué de faire réagir Moscou, qui assure avoir « établi des contacts avec chaque partie. » Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov a indiqué avec appelé « à la retenue » Israéliens et Iraniens. Ces derniers, indique Israël, ont tiré « des dizaines de missiles sol-air » mais n’ont pas réussi à atteindre les avions israéliens.