C’est une résolution qui ne devrait avoir aucun impact réel au Proche-Orient, Israël violant régulièrement les résolutions de l’Organisation des Nations Unies, mais elle a une portée symbolique. Pour la première fois, les Etats-Unis ne se sont pas opposés au vote du texte et se sont abstenus. La résolution était proposée par les Palestiniens et soutenue par les Egyptiens. Le texte demandait à Israël de « cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est. » Logiquement, les Etats-Unis auraient dû poser leur véto comme ils l’ont déjà fait une trentaine de fois pour des résolutions concernant Israël et la Palestine. Mais, alors que Donald Trump n’a pas encore été intronisé président, l’administration Obama a décidé de désavouer le Premier ministre Netanyahu.
Israël menace de ne plus financer l’ONU
De quoi faire fulminer ce dernier, qui s’en est pris directement au gouvernement Obama, qu’il accuse d’avoir voulu faire « un coup anti-israélien honteux aux Nations unies. » Le Premier ministre israélien en veut aux Etats-Unis car, explique-t-il, il existait entre les deux pays un accord tacite, pris par le président Jimmy Carter, qui exhortait les USA à ne pas « dicter les termes de la paix à Israël au Conseil de sécurité des Nations Unies. » Un accord rompu, donc, mais que Netanyahu espère remettre au goût du jour. « La décision qui a été prise est biaisée et honteuse, indique le Premier ministre israélien. Mais nous la surmonterons. (…) Cela prendra du temps, mais cette décision sera annulée. » Le dirigeant a également menacé de revenir sur « tous les engagements d’Israël avec l’ONU, y compris le financement par Israël d’organismes des Nations Unies et la présence en Israël de représentants de l’ONU. » L’ONU considère comme illégale la colonisation. Ce rappel à la loi internationale semble avoir déplu à Netanyahu mais ne devrait pas avoir d’incidence au Proche-Orient.