Dans un entretien au quotidien allemand Die Welt, ce fan de Donald Trump « fier d’être nationaliste » déplore que l’Europe soit aussi « conciliante » avec l’Islam, estimant « son identité et ses valeurs en péril ». Selon Salvini, les agressions sexuelles commises par des migrants à Cologne l’an dernier étaient « un signe annonciateur » de l’attentat au camion à Berlin. « Nous sommes attaqués et nous devons donc expulser tous ceux qui n’ont pas le droit de vivre en Europe », a-t-il déclaré, critiquant la réaction passive du gouvernement allemand aux cas de viol à Cologne. « L’Europe est en train de perdre ses valeurs et son identité, elle perd sa sécurité et même son sens de la fierté », a poursuivi le chef populiste, reprenant à son compte la « guerre des cultures » en cours selon lui sur le continent.
« De l’argent jeté par les fenêtres »
Sur le plan national, Salvini se dresse contre l’évolution, constatée dans certaines écoles, des festivités de Noël, remplacées par endroits en Italie par des « festivals de paix » multiculturels areligieux. « Noël, c’est Noël parce que Jésus est né. Pourquoi devrions-nous avoir honte de nos traditions ? », s’est-il indigné. Revenant sur la place de l’Islam en Europe, Matteo Salvini souligne que « le problème n’est pas les individus mais la culture de l’Islam, (…) « rétrograde et incompatible avec notre société ».
Observant que 95% des nouveaux immigrants en Italie sont arrivés pour motifs économiques, le politicien de 43 ans a exprimé son désaccord avec le traitement de la question par les autorités italiennes et les dépenses consenties à cette fin, « de l’argent jeté par les fenêtres » selon lui. Il plaide davantage pour investir ces fonds dans des investissements d’infrastructure en Afrique, en échange d’un retour facilité des migrants illégaux dans leur pays. Principale porte d’entrée de l’Europe occidentale, l’Italie a géré, en 2016, l’arrivée de plus d’un demi-million de migrants sur ses rives. Un flux tel que les autorités ont dû réquisitionner de nombreux hôtels et pensions du pays pour y abriter les migrants.